Je te vois déjà. Belle. Éblouissante. Au milieu de cette pièce, je ne vois que toi. On me parle je n’écoute pas. Je te vois toi, je te veux toi.
Je reconnais ce frisson qui parcourt ma colonne, celui qui descend de mon cou jusqu’au creux de mes reins. Je te désire. Je te veux. Je veux être à toi rien que ce soir, ou plus.
Un sourire, un regard, je craque. L’approche est difficile, compliquée, trouver les mots, attirer ton regard. Je me présente, tu me réponds, et la mélodie de ta voix a déjà fait fondre mes défenses. Je ne résisterai pas, pas la peine, je suis foutu.
Parler, encore, et encore, te dire combien tu es belle, combien tu es éblouissante, guetter chacun de tes gestes, de tes mouvements, comprendre quand tu m’invites à dire plus à faire plus. Caresser enfin ton visage, d’un doigt, l’arrête de ta mâchoire, descendre dans ton cou, s’arrêter avant tes seins. Léger contact, simple effleurement, voir ce frisson qui te parcours, et en être ravi.
Tu dois partir, et mon âme se déchire, ma main sur la tienne je relâche mon étreinte, mais pas toi. Tu la serres, et ces quelques mots « tu me suis? » Bien sûr que je te suis. Jusqu’au bout du monde si tu me le demandais. J’irai en enfer pour ton regard, je vendrai mon âme pour ton sourire.
Tes mains sur ma peau, tes doigts qui parcourent mon torse, qui descendent sur mon ventre, cette excitation qui me prend. Tu joues et tu le sais. Tu sais que jusqu’ici j’ai été à toi. Tu sais que je suis à toi. Mais je suis là pour toi. Uniquement pour toi.
Mes mains dans ton dos, ta robe qui tombe, la caresse de ta peau, le frisson que je sens, ton souffle qui s’accélère. J’arrive à tes fesses, je te porte jusqu’au lit, tu es belle ainsi allongée devant moi. Partir des chevilles lentement, mes mains glissent le long de ta peau, mes lèvres remontent, je sens tes muscles qui se contractent à mon passage, c’est si bon. Je vois tes mains qui se serrent sur le drap, je vois que tu t’agrippes. Tes cuisses sont sur la route, je les effleure du bout des doigts, mes lèvres suivent le chemin tracé par mes mains. Tes mains agrippent ma tête, je sais ce que tu veux, je te le donne. Mes mains continuent, ton ventre, tes seins, une s’arrêtera ici, l’autre montera dans ton cou, pendant que ma langue continue de jouer. Encore et encore. Sentir tes cuisses se contracter autour de moi est la plus belle de mes victoires. Je guette. Tes réactions, sont mes signaux, accélérer, ralentir, changer, te surprendre. Ne pas te faire exploser trop vite. En rythme, ta respiration s’accélère, je sens ta poitrine qui se soulève alors que je l’effleure, ton dos qui se cambre quand je la pince. Tu pousses au contact, tes mains se perdent dans mes cheveux, tes doigts qui se serrent.
Ca approche, je le sens, tes pieds se crispent, des muscles se tendent, ton dos se cambre de plus en plus sous mes actions, ton souffle se fait rapide inconstant. Je vois ce tremblement de tes bras, de tes jambes, tu es à bout. Je te laisse exploser, tu frappes le lit, te mord la lèvre, et j’adore ça. Tu relâches l’emprise de tes doigts sur mes cheveux. Ma bouche remonte sur ta peau, doucement, te faire frissonner à chaque contact. Elle croise ma main au niveau de ton ventre. Tu as compris que je n’en ai pas fini avec toi, je te laisse un répit. Tes mains s’agrippent à moi quand je suis à ta portée. Tu commences à me caresser, tu veux reprendre le contrôle.
Ma main ne te laissera pas faire. Tu le sens, au moment où je t’embrasse, elle glisse entre tes cuisses, caressent ta peau, joue autour de toi sans jamais te toucher réellement, tu frisonnes, ton souffle s’accélère de nouveau, tu perds le contrôle de tes mouvements, tu n’arrives plus à bouger tes mains comme tu voudrais, et j’adore ça. Alors je prends mon temps, que ton excitation revienne, que tu te calmes un peu. Je te sais sensible. Ne pas aller trop vite. Des baisers, dans ton cou, sur ta peau, te mordre un peu au passage, descendre sur tes seins, le moindre contact de ma langue te fait te soulever. Mes mains se glissent enfin entre tes jambes, simple contact qui te fait resserrer les cuisses.
Tellement sensible, et tu en veux pourtant tellement plus. Alors je recommence, doucement, tendrement. Sans te presser. Prendre le temps de faire remonter le plaisir, marée insatiable . Tu as lâché prise, tu n’essaies plus de me faire plaisir, tes doigts se sont ancrés dans ma peau pour y laisser leur marque, je les sens dans mon dos qui s’enfoncent de plus en plus. Tes lèvres cherchent ma bouche, tu soupires, tu m’appelles, tu me demande plus. Je te donne plus. Je joue avec toi encore. Et j’adore ça. Je vois ta peau qui frisonne, véritable manifestation de ton plaisir. Je dois t’amener aux frontières du plaisir, cet infime instant juste avant que tu bascules. Je le vois dans tes yeux qui me fixent, dans ta lèvre que tu mords, dans tes doigts qui s’enfoncent dans ma chaire. Atteindre cette limite, et glisser mon corps entre tes cuisses. Entrer enfin ! Assouvir cette envie de toi qui me rend fou depuis le début.
Tu agrippes me fesses, tes jambes se serrent autour de moi, tu me veux entièrement, et je ne peux pas te le refuser. A chaque mouvement de mes hanches je vois tes fesses qui se soulèvent, tu cherches le contact toujours plus de contact, et je t’en donne plus. Je veux ton plaisir. Ton souffle s’accélèrent, sous mon torse ta poitrine se lèvent plus vite, je cale mon rythme sur lui, te couper le souffle à chaque mouvement de reins est un délice. Plus tu prends de plaisir, plus le mien s’approche. Je le sens, je le sais, j’ai besoin de finir avec toi. Comme toi.
Tes mains se crispent une dernière fois dans mon dos, alors que tu relâches ce cri, mes muscles se détendent en même temps. Je frissonne, tu trembles. Nous sommes passés dans le moment d’après, celui où je m’allonge à côté de toi, où tu caresses mon torse rêveuse, où tu te blottis contre moi pour profiter encore un peu de ma chaleur.
Ce moment qui n’appartiendra jamais qu’à nous.
Te laisser reprendre ton souffle, ta poitrine qui reprend son rythme normal, mes caresses qui se font plus douce, moins appuyée. Ce moment de calme. Avant de recommencer.