La blonde

J’ai envie de chialer comme un gosse. De me rouler au sol, de frapper les murs, et de pleurer toutes les larmes de mon corps enfoui sous une couette.

Mais je ne le ferai pas.

Je ne le ferai pas car ce ne serait pas te faire honneur. Tu es une des meilleurs parties de moi, si ce n’est la meilleur. Sans défaut, sans faux semblant, que de la tendresse.

Putain tu sais que ça fait mal ?

J’ai souvent entendu qu’on ne méritait pas les chiens. Jusqu’au bout tu vas me prouver que c’est vrai.

Tu es là… Adorable, aimante, débordante, pot de colle infini dégoulinante de bave, de morve, et de cette confiance en nous que tu trouves je ne sais où.

Même avec une tumeur qui te bouffe la moitié du nez, envahie tes sinus, bouffe tes os, et j’en passe, tu continues de déborder de cette insoutenable amour d’un canidé pour son humain.

Pour moi, l’handicapé des sentiments, c’en est même trop.

Quand je regarde dans tes yeux, tu sais. Tu sais que tu es plus qu’un chien pour moi, plus qu’un simple animal. Tu es cette bonté éternelle, cette tendresse infinie, tu es ce qui me manquait avant toi, et ce qui me manquera après toi.  Certains ne comprendront pas cela, mais tu as été de toute nos défaites, de tous nos moments, de toutes nos victoires.

Je veux pas arrêter de chercher la balle que tu as perdu, d’aller me coucher sous un canapé pour trouver le jouet qui a glissé, la friandise de 17H30, le câlin obligatoire dans le lit avant de dormir, la couverture en poils de golden durant la sieste en plein cagnard en été, tes griffes sur le parquet à 3H du mat, et ton souffle chaud sur mon visage à 6.

Putain ma blonde ça fait mal.

 

Tu m’a fait confiance tout du long. Je t’ai protégé d’un pitbull, je t’ai fait traverser des torrents, et tu m’as fait confiance, tu n’as jamais douté de moi. Chaque fois que je t’ai dit que tout irait bien, tu t’es détendue, et tu m’as fait confiance.

Et cette fois, pour la première fois, je te ment. Et je me ment.

 

Mais tu le sais, et je le sais, alors laisse-moi te mentir juste cette fois.  Sur ce peu de temps qui reste, sur ces derniers instants ensemble, laisse-moi juste te murmurer ce petit mensonge.

Tout ira bien. J’irai bien. Je continuerai de sourire à ce putain de monde qui s’écroule.

 

Parce que c’est peut-être ce que tu savais provoquer le plus souvent chez moi : Un sourire.

Jtm sale clebs.

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