J’ai des mots dans ma tête.
Par centaines ils dansent, formant des phrases parfois sans sens. Des mots pour te décrire, des mots pour me décrire, des mots pour écrire.
Une valse de phrases, en 3 temps, penser, ressentir, écrire. Et on recommence. Une chanson sans fin, une mélodie parfois dissonante, parfois hurlante, souvent moi, toujours nécessaire.
Alors je les couche, je noircis mes pages, je les fais apparaître, et devant mes yeux la mélodie prend vie, se fige, sans contrôle, sans filtre, nue, parfois cruelle. Avec moi, avec vous, avec tous.
Cri du cœur, larmes de l’âme. Mes mots ne sont pas toujours beau, pas toujours justes, mais ils sont moi, ils sont un instantanée d’une vie, la mienne. Et sans eux, en vérité, je ne ressens plus, je me sens vide.
Un besoin de noircir les pages, de les marquer de ma présence, ne pas oublier, ne pas m’oublier, ne pas être oublié. Tout est toujours la même question laissé une marque.
Certains cherchent la réussite sociale, professionnelle, dans la famille, le couple, les conquêtes, les grands combats. Moi je veux juste laisser une trace sur une feuille blanche. Pas forcément lue, pas forcément vue, une feuille qu’on retrouvera peut être un jour, ou pas d’ailleurs. Mais qui existera. Avec ou sans moi. Un pot-pourri d’envie et d’idées, mélange bordélique image de mon cerveau délirant.
Alors je laisse ça ici, comme une marque d’un passage forcément éphémère.
Je veux écrire ma passion. Nos corps qui se mêlent, nos doigts qui s’emmêlent. Je veux que les gens comprennent la force du désir, la tempête de plaisir.
Je veux écrire ma détresse. La solitude, l’ennuie, cet esprit enfermé dans un corps étriqué. Ces doutes et ces peurs qui m’assaillent, sans cesse.
Je veux écrire mes joies. Celles que je trouve au coin de ses sourires, ou dans un soupir. Celle qui font battre mon cœur, le réveille, l’éveille.
Je veux écrire. Être lu ce n’est pas le plus important. Ecrire ça l’est.