Ca y est ! J’ai enfin trouvé ce qui me donnait encore foi en l’humanité…
Les chaussettes.
Oui vous avez bien entendu les chaussettes.
Nous avons tous chez nous, ces chaussettes égarées, celle dont l’âme sœur s’est perdue à jamais, celles qui n’ont parfois servi qu’une fois avant de devoir affronter le reste de leur éternité seule.
Nous avons tous ce contenant divers et varié (poche, tiroir, tirelire pour les plus pingre) où nous conservons ces âmes perdues.
Et pourtant…
Et pourtant il y a un seul contenant où elles ne vont jamais… La poubelle.
Ce serait pourtant logique, particulièrement pragmatique, quelle utilité à une chaussette seule ? Quelle utilité à un être dépareillé, qui ne pourra jamais retrouver son double ?
Aucune…
Et pourtant non, inlassablement notre contenant favori grandi, inlassablement nous ajoutons plus toujours plus de ces âmes perdues, comme si on avait peur qu’elles se sentent seules.
1 an, 2 ans, 3 ans, 10 ans même, et leur nombre augmente. Parfois il nous prend l’idée de se dire « ras le bol tout à la benne », et puis il y a cette lueur, cette toute petite voix qui nous dit juste « et si … »
Et on les garde, avec ce soupçon d’espoir de retrouver un jour cette âme perdue, de pouvoir de nouveau réunir ce couple maudit, cette fin heureuse dont au fond nous rêvons tous (super idée de film pour Pixar au passage).
En fait, la chaussette est la preuve que l’humanité n’est pas perdue, l’humanité espère toujours et encore un happy end, son happy end, le happy end magique du jour où on retrouve enfin la deuxième et qu’on peut enfin réunir cette paire qui de toute façon ne nous va plus, juste cette satisfaction de se dire que c’est fait. Que nous pouvons être heureux, tout comme ces chaussettes…
L’humain n’est pas perdu, il est juste une chaussette dans un conteneur qui attend de trouver son happy end.