Dernière danse

On devait être sage. On a réussi à le rester. A part les quelques attouchements par ci, les frottements par là, le sexe en silence dans le lit mitoyen des autres une fois la nuit venue, et la porte cassée. On est resté sage.

Jusqu’à ce qu’on soit seul. Enfin, juste toi et moi, dans cette voiture qui nous ramène de la plage, où nue tu as profité de l’eau, et où tout ce à quoi je pensais c’était ton corps contre le mien.

Nous avions à peine passé le premier virage du parking que tes mains déjà me débarrassaient des boutons encombrants de mon bas.

L’avantage des voitures modernes c’est qu’elles font tout seul, suivre la route, freiner, accélérer, passer les vitesses. Je n’ai rien d’autre à faire, et tu le sais très bien. Très vite tu libères mon sexe, et tes lèvres rejoignent tes mains, penchée sur moi tu me goûtes encore et encore, m’avale à me rendre dingue, faisant fi des voitures qui nous doublent, des camions que je dépasse, tu t’occupes de moi et j’adore ça, je deviens fou, totalement. Tu me fais perdre pied, et je sens que tu adores ce contrôle que tu as sur moi.

Cette exhib improvisée, est fugace pour le monde, vision temporaire offerte aux gens que l’on croise. Sans se poser de question, aucune. Quand tu te relèves ma main a déjà enlevé ton paréo, écartant tes cuisses pour y trouver refuge. Tu écartes les jambes, tu gémis, tu frissonnes dans ma voiture. Tu t’offres à mes caresses, t’y abandonne totalement, je peux sentir à quel point tu t’es retenue durant ces jours, à quel point tu n’en peux plus, tu me veux, tu es totalement trempée, et cela m’excite encore plus. Tes jambes s’écartent, mes doigts te caressent, tu gémis ton plaisir dans ma voiture, tu parles, tu hurles, et j’adore bordel. Le monde autour n’existe pas, tu m’offres ton merveilleux orgasme juste avant le péage. Et pourtant l’envie ne redescend pas pendant qu’on traverse la ville. Nous nous effleurons, nous caressons.

Enfin le parking. Quel idée d’arrêter la voiture. Tes lèvres jouent encore de moi, et mes doigts se perdent en toi. Les gens passent devant nous, et on s’en fout. Tu hurles dans cet habitacle, tu attrapes ma nuque, me prend en bouche, gémis, jouis, encore et encore. J’amplifie mes caresses, mes baisers, ton cou, tes seins, tout passe sous mes lèvres. Il faudra qu’une vieille dame se gare à côté de nous pour que nous décidions de sortir, frustré de ne pas avoir finis. Le mal est fait, nous nous voulons l’un l’autre, nous n’en pouvons plus. On ne tiendra pas. Et on le sait. Je t’offre ma chemise comme vêtement pour traverser la ville. Et cela m’excite encore plus. On ne peut résister à l’envie de se toucher, s’effleurer, caresser l’autre dans ces rues piétonnes noires de monde.

A peine arrivés chez nos hôtes déjà nos corps se collent, se caressent. Ils disparaissent 1 minutes, et te voilà sur moi, sur ce canapé, libérant mon sexe tu t’y frottes, t’y colle, je gémis je te dévore, je n’en peux plus. Notre hôte revient. Elle est surprise, moi gêné, mais elle nous invite à continuer et s’installe sur un fauteuil à côté de nous.

Alors nous continuons. Nous allons plus loin, tu me guides pour que je rentre en toi, et l’envie est telle que je ne me fais pas prier. Pourtant c’est la première fois. La première fois que j’ai un vrai public, que je donne un show. Rien à voir avec les exhib qu’on a déjà pu faire toi et moi, rien à voir avec cette rambarde avec vue sur le fleuve, ce(s) parking(s) bien cachés dans la voiture, ou cette autoroute où nous ne faisions que passer. Non là je sens les regards fixés sur nous, son homme se tient debout à côté d’elle, ils ne nous quittent pas des yeux, je sens l’envie dans les sourires, le plaisir de ce qu’ils voient.

Il faut dire que tu es belle… Tellement belle… Bordel je n’en reviens toujours pas. Tu portes ma chemise, et uniquement elle, je libère ton corps en l’ouvrant, et à sa vision tu sens que je durcis encore plus, tu te mords la lèvre avant de plonger ton visage dans mon cou pour étouffer un gémissement, je caresse tes fesses, les offrant à la vue de tous. Je pensais être bloqué, avoir peur de ça. Et pourtant mes yeux sont braqués sur toi, mes mains caressent ton corps, attrapent ton cou, tes seins, je te sers contre moi, je sens la chaleur de ta peau, la sueur qui arrive et les mouvements de nos bassins qui s’amplifient. Bien sûr qu’ils te regardent, tu es tellement magnifique quand tu prends du plaisir, quand tes muscles se tendent quand j’entre en toi, quand tu viens mordre mon cou, que tes mains se perdent dans mes cheveux et me serrent de plaisir. J’adore voir comment ils te fixent, comment ils mordent leurs lèvres à chacun de tes gémissements.

Chaque fois que je les regarde, ils ne te quittent pas des yeux, comme moi ils sont subjugués, absorbés par ton plaisir, tu es tellement superbe, j’ai de plus en plus envie de toi, de plus en plus envie de te sentir contre moi, comme lâcher toutes ces heures de frustration où on s’est forcé à ne pas se sauter dessus. Je sens ton corps qui se serre autour de moi ces réactions mécaniques du plaisir, je sens tes mains qui me griffent, tes doigts dans ma peau. Tu ne lâches pas tout, tu ne te laisse pas aller à hurler, au lieu de ça tu me mords, tu me dévores, tu me marques. Et tu m’excites encore plus. Et je t’en donne encore plus. Tu hurles une fois le visage enfoui dans mon cou, tes mains tremblantes contre mon torse, tu ne peux plus te retenir, tu te colles tremblante dans mes bras, me serrant contre toi, m’embrassant comme pour ne jamais défaire ce lien.

Nous finirons un peu plus tard, seuls dans la douche, sans rien casser cette fois, nos hôtes eux sont partis évacuer l’excitation dans leur chambre.
Juste toi et moi, et tes gémissements qui emplissent enfin cette salle de bain, cette fois tu te lâches, tu te laisses aller à hurler, à gémir, à exprimer ton plaisir, ton corps tremblant entre mes mains. Plaquer contre ce mur, mes mains entre tes cuisses, tes jambes tremblantes de plaisir. Entrer en toi, l’eau coulant sur ton dos, mes mains agrippant tes hanches, tes fesses, ta nuque, tes cheveux, pour venir encore plus profond, me libérer dans un râle alors que ton corps lâche, et que dans un « ho putain », tu perdes totalement pied, emportée dans le plaisir. Notre plaisir, dans notre propre intimité celle qui nous a manqué.

J’apprends sur toi avec moi, je me découvre, je découvre ce que j’aime, ce qui me fait du bien. Car j’ai confiance en toi, en tes choix, et je te suis. Je suis en total lâcher prise entre tes mains, entre tes doigts, d’un regard tu m’apaises, me rassure, et je sais qu’avec toi rien ne peut m’arriver.

Bordel que c’était dur de se retenir, et mon dieu que c’était bon de se lâcher.

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